XV c)

" La Mort, ci haut, là-bas,
pour se rendre le plus loin possible,
là où le bat blesse,
là où la queue se dresse,
là où le sang se dé-stresse//
Pour y mettre au monde,
sur le tapis des souris folles,
le droit des mots crus et gras,
le droit des mots noirs immondes
pour un seul et unique plat de riz
(ou une boîte kraft de nouillitures)//
Ces mots qui se fessent en tas à la Ronde,
ces mots assortis au blanc des mains cunégonde,
qui comme après la mort de leurs royaux maris,
entrèrent seules dans les couvents de la honte,
pour y pendre le voile de leur humilité,
pour y pourfendre le pouls de l'Humanité,
pour y vivre seules sous le seuil de nos Pauvretés,
pour y prendre leur pied
(dans toute son humidité)...//"
Les mots aux ailes engrêlées,
qui se sont envolés depuis,
là où vous les aviez vidangés
de leur achalante conformité//
là où vous les aviez bien rangés
dans les greniers oubliés de vos pères publiés,
poètes prisonniers des pires poètes,
ceux que nous avions plus tard crucifiés,
ceux que vous seuls demain saurez déterrer......